Hello à tous ! 🛒
Bon, effectivement, on va encore parler bouffe…
Mais cette fois-ci, on va surtout parler d’ouvrir un lieu physique.
J’essaie de varier les plaisirs afin de proposer des idées diversifiées.
Dites moi ce que vous en pensez, ce que vous aimeriez plus voir ou moins voir 👇
Du coup, comme vous l’avez compris on va se pencher sur un concept de restaurant.
Spoiler Alert : ce concept existe depuis longtemps et l’idée est loin d’être révolutionnaire.
Je trouvais quand même pertinent d’en parler puisque je sais qu’ouvrir un resto est le rêve de beaucoup de personnes.
Et au vu de la concurrence qu’il y a entre tous les établissement, avoir une petite particularité ne fait pas de mal.
Le but de ces éditions n’est pas de reproduire mot pour mot ce que je vous propose mais plutôt d’ouvrir votre réflexion et vous donner d’autres idées.
Mes newsletters, je les vois plus comme des pistes à explorer que comme des idées fixent et qui n’ont pas vocation à bouger.
Ceci étant dit, commençons !
Au sommaire de cette édition :
I/ Quelle est l’idée et pourquoi celle-ci ?
II/ Comment se démarquer des concurrents ?
III/ Par où et quoi commencer ?
IV/ Pour qui et quelles ambitions ?
I/ Quelle est l’idée et pourquoi celle-ci ?
Quelle est l’idée ?
Ouvrir un restaurant dans lequel il est possible d’acheter les produits ayant servi à cuisiner les repas de la carte.
Peu importe la cuisine que vous proposez, la carte que vous allez mettre en place, le but est qu’à la fin les clients puissent repartir avec les ingrédients qui ont servi à élaborer la recette.
Il faut évidemment être fière des produits qu’on propose et que ceux-ci viennent de producteurs locaux dans l’idéal.
Pour tous les produits provenant d’enseigne comme METRO ou Rungis, forcément, vous ne pourrez pas les mettre en vente ou plus difficilement.
Il faut pouvoir, pour chaque plat, avoir un ou deux aliments capable d’être proposé à la vente en direct.
Cela demande une organisation supplémentaire mais c’est le prix à payer pour pouvoir se démarquer de la concurrence et devenir un établissement unique dans votre secteur.
Pourquoi cette idée ?
Plusieurs raisons m’ont poussé à vous parler de cette idée cette semaine :
Se démarquer
Raison la plus évident. Au vu du nombre de restaurants qui existent en France, il est important d’apporter une note différenciante pour espérer attirer les clients.
Avoir une source de revenu complémentaire
Point à ne pas négliger. Forcément être en plus d’un restaurant, une épicerie vous permettra d’avoir une source de revenu supplémentaire non négligeable.
Fidéliser la clientèle
Si des personnes commencent à prendre l’habitude de venir acheter des produits dans votre épicerie, ils seront un jour tenter d’y manger et inversement. Et on sait qu’attirer un client pour la première fois est beaucoup plus compliqué que de le faire venir une seconde fois.
Faire (re)-vivre un endroit en perte de commerce
Si vous êtes dans un endroit où les commerces ferment de plus en plus et où les habitants ne demandent qu’à voir arriver de nouveaux établissements, avoir un restaurant-épicerie peut-être un duo gagnant pour la commune.
Eviter le gaspillage
Point un peu moins évident comme point mais avoir la possibilité de vendre vos produits, vous permettra de les proposer avec une réduction si vous voyez que la date de péremption se rapproche et que vous ne pourrez pas les passer à temps dans la partie restauration.
II/ Comment se démarquer des concurrents ?
Comme je vous l’ai dit, cette idée existe déjà et est loin d’être révolutionnaire.
Alors, comment faire en sorte de se démarquer encore plus ?
Exposer vos produits comme une vraie petite supérette
De ce que j’ai pu voir, la plupart des restaurants qui proposent ce concept ne sont pas vraiment des “épiceries”. En fait, souvent, les produits sont disponibles derrière le comptoir ou la caisse et les clients ne peuvent pas se servir par eux-mêmes. L’idée est donc de jouer à fond la carte de petite supérette de quartier. On rentrerait avec en premier plan les étagères de produits puis dans un second plan, on trouverait la salle avec les tables.
Il faut que même ceux qui n’ont pas envie de manger puissent se sentir à l’aise de faire leur petite course. Mettre des petits paniers à disposition peut permettre d’accentuer cette sensation de véritable supérette.
Proposer un choix varié de produits
Là aussi, de ce que j’ai pu voir, la plupart des restaurateurs qui proposent cette idée s’arrêtent bien souvent à des produits d’occasion comme des terrines, des huiles d’olive, des confitures, des vins, bref des produits qui ne sont vraiment du quotidien et qui ne dépannent pas vraiment. Comme le but est de faire venir des personnes qui auraient besoin d’aliments plus “classiques”, il faut pouvoir vendre des fruits et légumes par exemple. Avec une belle étale à l’extérieur ou juste à l’entrée pleine de couleurs, vous pourrez rapidement vous différencier. Ne soyez pas trop élitiste dans votre gamme de produit.
Ouvrir votre e-shop
Si vous arrivez à associer vos comptes de type TripAdvisor ou Google my Business à un site e-commerce, cela peut vous apportez de la visibilité et des revenus supplémentaires très intéressants. De toute façon peu importe votre business, je vous conseillerais toujours d’avoir un site internet. Vous pouvez y faire passer des messages, mettre en avant votre image de marque, écrire votre histoire… Et aujourd’hui ça devient presque obligatoire pour assurer un projet à long terme. Votre réputation est votre meilleur argument de vente. Et cette réputation passe par un ensemble de critères dont votre communication.
Avoir des amplitudes horaires plus grandes que la moyenne
En France, les restaurants sont ouverts de 12h à 15h et de 19h à 23h-00h environ. Ouvrir dès le matin avec la mise en vente de baguettes de pain par exemple peut-être un moyen de se démarquer des concurrents. Les clients pourront alors avoir envie de réserver pour le midi ou le soir ou même de prendre un café.
Proposer une cuisine local ou avec un concept
En dehors de l’aspect “épicerie”, il est important de réfléchir à quel type de cuisine vous voulez mettre en place. Traditionnel ? Cuisine du monde (Mexicain, Américain, Libanais, Italien…) ? Brasserie ? Brunch ? Bref, les recettes doivent aussi être en accord avec le lieu et les produits à la vente que vous proposez.
III/ Par où et quoi commencer ?
Le nerf de la guerre pour un restaurant est son emplacement.
Encore plus si vous y intégrez une épicerie/supérette.
C’est le point crucial, celui que vous ne devez absolument pas négliger.
Avant toute chose, regarder les locaux à louer disponible dans les endroits qui vous intéresse.
Ne vous précipitez pas.
Ne prenez pas le premier venu parce que vous ne trouvez rien.
Une fois que vous aurez trouvé la perle rare, et même pendant votre recherche à vrai dire, penchez-vous sur la question du financement.
Un restaurant, à l’inverse d’autres idées de cette newsletter, est un business qui nécessite une certaine somme d’argent dès le départ.
Banque, économie perso, love money, peu importe le moyen mais soyez sur de pouvoir financer votre entreprise correctement.
Vous allez me dire que vous n’avez pas besoin de moi pour penser à ce genre de chose mais je préfère le préciser.
L’engouement, l’impatience, la précipitation ça peut faire faire des choix que vous pourriez regretter.
Tant pis si ça vous prend quelques mois en plus, mais prenez le temps de vous entourer, de poser les questions…
Une fois que le sujet du lieu et du financement sont réglés, vous pourrez alors commencer à créer votre concept.
Je sais bien que vous l’aurez fait bien avant ça parce que c’est la partie la plus fun (en tout cas en ce qui me concerne haha) mais je dis ça pour vous protéger un minimum.
Comme toujours, je vous conseille d’utiliser la stratégie du “Build in Public”.
J’en ai fait une édition la semaine dernière et elle s’applique à tous les types de business.
En parallèle de la création de votre restaurant-épicerie, vous pouvez décider de communiquer de cette manière.
IV/ Pour qui et quelles ambitions ?
Ouvrir un restaurant n’est pas le type de business fait pour tout le monde.
C’est un type d’entreprise et de travail assez particulier et il faut en avoir conscience le plus tôt possible.
En revanche, que vous soyez cuisiner ou que vous vous n’y connaissiez pas du tout en restauration, l’aventure est ouverte à tous les profils.
Les fondateurs des restaurants de la chaine “Big Mamma” ne sont pas du tout des restaurateurs ou cuisiniers. Ils étaient entrepreneurs et avaient une vision de ce qu’ils souhaitaient créer. Ils ont ensuite embauché les bonnes personnes pour assurer un service et des plats de qualités.
Donc, comme je disais, ce n’est pas un type de business qu’on ouvre au hasard.
Si vous souhaitez avoir un business avec peu d’employé = pas fait pour vous
Si vous souhaitez éviter les galères de management = pas fait pour vous
Si vous rêvez de voyager toute l’année et de télétravailler = pas fait pour vous
Si vous aimez les business qui peuvent tourner tout seul = pas fait pour vous
Si vous n’aimez pas le terrain = pas fait pour vous
Si vous ne souhaitez pas être “multicasquette” et être la personne “bonne à tout faire” = pas fait pour vous
Si vous n’aimez pas sincèrement le contact clientèle = pas fait pour vous
En revanche :
Si vous avez des ambitions très élevés ou au contraire des ambitions à taille plus humaine = ce business s’adapte à ces deux possibilités
Si vous avez toujours rêvé d’avoir votre petit commerce et de faire vivre un village ou une petite ville = fait pour vous
Si vous rêvez d’avoir une grosse équipe derrière vous et être très entouré = fait pour vous
Si vous détestez vous retrouver seul derrière un ordi toute la journée = fait pour vous
Si vous voulez avoir un projet à impact = fait pour vous
Malheureusement, parfois, on ne sait pas répondre à ces questions.
Il faut souvent se lancer, tester plusieurs choses pour savoir ce qui nous anime réellement.
Avant, j’étais persuadé de vouloir une très grande entreprise avec de magnifiques bureaux et des centaines d’employés.
Puis j’ai compris ce qu’il fallait faire pour en arriver là et les responsabilités que cela impliquaient.
J’ai très vite compris que ce n’était pas mon rêve à moi.
Je me suis laissée convaincre que pour “réussir” c’était la seule option qui s’offrait à moi.
Puis j’ai continué à lire, à écouter et à apprendre et à voir que d’autres chemins étaient possibles.
C’est pour ça que cette dernière partie me tient à cœur.
Il faut comprendre que chaque business que je vous présente n’est pas fait pour tout le monde.
Et même si, sur le papier, il y en a qui paraissent plus “sucessfull” que d’autres à accomplir, ce n’est en réalité pas le cas.
Je suis passée de vouloir des centaines d’employés, à n’en vouloir plus aucun (ou presque aucun du moins).
Tout ça pour vous dire de ne pas vous laisser influencer par les “réussites” que vous voyez un peu partout.
Toutes les ambitions se valent et aucune n’est plus méritante qu’une autre.
Je vous laisse sur cette réflexion.
Au fait !
J’avais raison la semaine dernière 👀 (c.f : les élections).
J’ai prédit l’avenir, vous pouvez maintenant être sur que je vais prédire quelles seront les bonnes idées de business à lancer. 😅