La newsletter payante ou la nouvelle façon de vivre de son contenu
La newsletter payante ou le nouveau média en plein boom
15 août 2021, 9h00, vous êtes des dizaines à recevoir officiellement la première édition de La Page Blanche, alors merci pour votre confiance. 💌
Je suis super excitée à l’idée de pouvoir partager avec vous tout ce que je m’apprête à vous dire. Plus de 2 ans après m’être lancée dans l’aventure entrepreneuriale, je peux vous dire que des idées, j’en ai eu…
Et si vous êtes en train de lire ceci, c’est que, à l’inverse, vous souffrez sûrement du syndrome de la page blanche. Bon, du coup, pas besoin de vous expliquer pourquoi avoir choisi ce nom de newsletter…
Tu souhaites le partager à quelqu’un qui en a besoin ?
Ici, on parlera de tous types de business. Pas seulement tech. Pas seulement pour les gros budgets. Pas seulement pour les petits projets. Je ne me mets aucune limite. Tout dépendra de vos retours, de ce que vous préférez.
J’espère de tout cœur que ça vous plaira. N’hésitez pas à me le faire savoir, je répondrai à tout le monde !
Si vous avez des idées, des embryons d’idées, n’hésitez pas à m’en faire part pour que je puisse vous aidez, vous donnez mon avis et pourquoi pas en faire une édition complète.
Pour cette première, j’ai décidé d’être originale.
On va parler de… newsletter !
Au sommaire : (Oui, ça fait très scolaire mais c’est quand même bien pratique 😅 )
Introduction
I/ Le marché
II/ Le business model
III/ Trouver son avantage concurrentiel
IV/ La vision court, moyen, long terme
Conclusion
Introduction
Vous avez peut-être déjà réfléchi à lancer votre blog, votre chaine Youtube ou votre Instagram pour y bâtir une communauté autour de vos idées. La newsletter est un autre moyen de créer et rédiger sur ce qu’il vous passionne. Beaucoup moins connu mais, avec de beaux jours devant elle. Oubliés les pubs, les placements de produits, vous êtes rémunérés grâce aux abonnements mensuels de vos lecteurs.
📢 Attention, créer une newsletter avec l’envie de la monétiser ne conviendra pas à tout le monde. Soyons clair, certaines idées ne sauront pas faites pour vous et c’est ok. On se donne donc rdv dimanche prochain !
Vivre de son contenu est devenu le métier rêvé dans de nombreux pays.
Devenir Youtubeur s’est hissé au sommet des métiers préférés des jeunes Japonais et j’imagine qu’ils ne sont pas les seuls enfants du monde à avoir ce rêve.
On pourrait parler ici de création de chaine Youtube, de compte Instagram ou Tiktok. Mais le sujet serait plus tourné sur « comment devenir célèbre ». Et je n’ai pas la réponse.
Alors concrètement, comment savoir si j’ai le profil pour démarrer une newsletter ?
(Évidemment, cette liste n’est pas exhaustive)
Avoir quelque chose à dire (oui oui).
Ça peut paraître évident mais il ne faut pas sous-estimer ce point. On peut écrire une newsletter sur n’importe quel sujet. En revanche, le principe étant d’écrire très régulièrement, vous pouvez très vite vous retrouvez sans plus rien avoir à raconter. Je vous donne un exemple : si vous souhaitez rédiger sur vos voyages mais que vous n’avez visiter qu’un pays/ville, vous allez très vite devoir réserver un bon nombre de voyages pour continuer à apporter de la valeur à vos lecteurs. Pas de surprise mais à prendre en compte.
Aimer travailler seul
Du moins, au début. La rédaction est effectivement quelque chose qui peut se faire à plusieurs mais pour au moins quelques mois/années, il faut pouvoir savoir être seul. Créer une newsletter repose essentiellement sur le fait d’être en face d’une page blanche et d’y passer de longues heures. Si vous êtes team « travail en équipe », ce n’est peut-être pas le meilleur business à monter.
Être capable de construire une communauté
Aujourd’hui, à peu près, toutes les entreprises ont besoin de créer une communauté engagée. Du moins, c’est toujours conseillé. Mais dans le cas d’une newsletter, c’est encore plus important, voir primordial.
Être passionné
Ce n’est pas obligatoire. La passion pourra venir avec le temps mais disons que c’est un avantage. Dans le but de construire une communauté forte, la passion vous aidera à embarquer les gens beaucoup plus facilement dans vos récits. La passion, ça se ressent. Une newsletter football rédigé par un grand supporter d’une équipe réussira à rendre vivant son contenu, beaucoup plus qu’une personne qui s’est simplement dit que le football serait une excellente niche. D’ailleurs, c’est une bonne idée de newsletter si vous voulez mon avis.
Souhaiter commencer « petit »
Si vous avez envie de changer le monde avec le nouveau Uber, AirBnB ou avec la dernière startup qui a levé des millions, ce n’est clairement pas avec ce type de business que vous y arriverez. Rédiger une newsletter est parfait si vous avez envie de commencer « petit » (cela ne veut pas dire que vous n’avez pas d’ambition). Une newsletter ce n’est pas une startup avec les strass et les paillettes qu’on lui connait. Ça va être difficile de scaler et il va falloir être patient. Parfait pour un side project donc.
Voilà en ce qui concerne les « prérequis » qui me semble très important pour se lancer dans cette aventure.
I/ Le marché
Pour ne pas changer, l’avènement des newsletters (payantes) nous vient tout droit des Etats-Unis. Le concept prend de l’ampleur outre Atlantique depuis quelques années maintenant. De grands journalistes ont décidé de quitter leur célèbre rédaction pour tenter l’aventure en indépendant. À la clé ? Une liberté totale, la possibilité de bâtir sa propre communauté…
Glenn Greenwald, journaliste du Guardian, a quitté son, très prisé, poste. Une belle affaire puisqu’il génère aujourd’hui un chiffre d’affaires estimé à 100 000 dollars mensuels. Plus que ce qu’il n’a jamais touché en étant journaliste.
Même l’un des journaux les plus connus, le New York Times, génère désormais plus d’argent grâce à ses abonnées que grâce à la publicité.
La popularisation de ce marché est assez récente. La plateforme que j’utilise personnellement pour rédiger mes newsletters est Substack. Lancé en 2017, c’est donc tout nouveau. Le marché est en pleine expansion : 11 000 abonnés payants en juillet 2018, 50 000 un an après, 100 000 en juillet 2020, 250 000 en septembre 2020. Et enfin, plus de 500 000 aujourd’hui.
Les 10 auteurs les mieux payés cumulent 7 millions de revenus annuels.
Les opportunités sont encore bien réelles. Le marché est encore loin d’être saturé et promet de belles réussites.
Quelques chiffres (de Quartz’s Global Executive Survey) :
- 74% des cadres supérieurs reçoivent leurs nouvelles dès le matin
- 94% d'entre eux l'obtiennent à partir de newsletters par e-mail
- 91% des consommateurs réguliers consultent leurs e-mails au moins une fois par jour.
Après des années où les revenus publicitaires permettaient aux créateurs, journaux de se rémunérer, on observe aujourd’hui une perte de vitesse de ce modèle-là. La multiplication des partenariats et des placements de produits commencent à lasser les internautes. De plus en plus de créateurs décident de faire payer pour accéder à des contenus exclusifs afin d’éviter les pubs, qui détériorent la qualité de l’interaction.
Payer garantit au lecteur une certaine qualité. Le créateur est obligé de proposer un contenu qui sera à la hauteur des attentes de son public.
Le fameux « Moins mais mieux » prend tout son sens. Oublié l’actu en masse, tous les jours, rédigé à la dernière minute, concernant tous les sujets possibles et inimaginables. La newsletter payante permet de regrouper des personnes avec un intérêt commun, sur un sujet précis (de niche), avec l’assurance de lire et consommer un contenu que l’on a choisi.
La course au « toujours plus » (désolé Léna) semble s’essouffler, perdre de la vitesse. Les fakes news étant de plus en plus présentes, la newsletter payante permet de sortir de ce schéma qui tire vers le bas tout un secteur.
La croissance de ce marché est visible notamment par les différentes plateformes qui émergent et proposent de créer très facilement sa newsletter personnelle.
Et quand on sait que le youtubeur français n°1, Squeezie, affirme lui-même qu’il doit une grosse partie de sa réussite au fait d’avoir été parmi les premiers sur Youtube, cela laisse à réfléchir.
II/ Le business model
Maintenant que l’on a un peu mieux compris en quoi consiste ce business, la prochaine question légitime concerne la façon de générer du chiffre d’affaires.
Le business model des newsletters payantes est relativement simple à comprendre : les lecteurs décident de s’abonner pour x euros par mois (ou payer l’année entière avec une petite réduction) en échange de contenus.
Vous décidez du montant à payer. En général, le prix varie entre 5 à 10 euros par mois. Certaines newsletters demandent jusqu’à 15-20 euros quand d’autres décident de ne prélever qu’un 1 euro symbolique.
Voici un aperçu des tarifs appliqués :
Ce choix là a une conséquence sur l’image « de marque » de votre newsletter. En effet, plus on facture cher, plus on choisit de miser sur la qualité des abonnés plutôt que sur la quantité. Sachant que, ce n’est pas toujours plus simple de convaincre quand on est très peu cher. C’est comme pour un vêtement. Une paire de sneakers.
Des abonnés qui se sont inscrits parce que c’était peu cher seront plus enclin à se désabonner un jour ou l’autre. Un prix plus élevé vous permettra d’obtenir des abonnés très engagés. Ici, c’est à vous de voir qu’elle est le but, la vision long terme de votre projet.
Si vous décidez de passer par une plateforme comme Revue ou Substack (pour ne citer que les plus connus), il faut savoir qu’elles prennent des commissions : 10% de votre chiffre d’affaires du mois pour Substack et 5% sur chaque abonnement pour Revue. Vous pouvez aussi créer votre propre site internet, avec votre propre système d’abonnement.
Il est aussi important de noter que vous n’êtes pas obligés de faire payer. Certains contenus peuvent être gratuits. Là encore, c’est un choix. Combien de contenus gratuits pour combien de payants.
Vous l’aurez compris, le business model repose sur l’abonnement.
III/ L’avantage concurrentiel
Comme pour chaque business, il est important de définir ce qui vous différencie.
La niche est un excellent moyen de sortir du lot. Essayer de lancer une newsletter sur l’actualité en général, je pense pouvoir dire que, à part exception, vous aurez beaucoup de mal à trouver vos premiers abonnés. Certains se sont déjà emparés du sujet et le font très bien. Evidement, rien n’est impossible. C’est juste plus compliqué.
Je vous conseille donc de trouver une niche. Un sujet très précis pour une certaine catégorie de personnes. Pour reprendre l’idée d’une newsletter sur le foot, vous pouvez décider de créer « l’actualité football résumé chaque semaine » ou alors « supporter de Marseille depuis 10 ans, vous ne louperez plus rien des actualités du club ». Plus vous serez précis sur votre ciblage, plus vous réussirez à embarquer des personnes avec vous.
Pour une newsletter, trouver son avantage concurrentiel est un peu plus limité que dans d’autres secteurs. Cependant, avec de l’imagination vous pouvez réussir à développer des petites choses qui vous démarquerons. Les réseaux sociaux peuvent permettre cela en ayant une ligne éditoriale très précise. Une plume différente de ce que l’on a l’habitude de voir. Un point de vue controversé, les fameux « unpopular opinion ». Il ne faut pas hésiter à rendre vos écrits humains, y insérer des anecdotes personnelles… Les gens ne sont pas là pour lire simplement des informations classiques qu’on pourrait retrouver dans un journal. La newsletter permet d’insérer une partie de soi, de qui l’on est. Tout le monde recherche de l’authenticité, c’est devenu la règle.
Être vous-même est votre atout n°1.
Votre avantage concurrentiel peut aussi résider dans le fait de publier à des jours, des heures différentes de la majorité des créateurs. Vous pouvez décider de publier plusieurs fois par jour par exemple (du moment que cela reste pertinent), à la manière d’une chaine d’informations. Ou à l’inverse, publier que très rarement. Ou envoyer son mail à minuit. Bref, tant que cela est dans une logique travaillée, il y a plusieurs façons de se débarquer et de devenir le pionner dans une façon de procéder.
Laissez parler votre imagination, sortez des sentiers battus, vous y trouverez probablement de belles idées.
IV/ La vision court, moyen et long terme
C’est une partie que j’affectionne tout particulièrement car elle permet de laisser place à ses envies, ses rêves, ses ambitions.
Aujourd’hui j’écris pour des donner des idées de business via une newsletter. Mais demain ?
Les possibilités de développement sont assez énormes. Il n’y a pas vraiment de limite.
La vision court terme d’un projet comme celui-ci est assez simple : regrouper au même endroit des personnes s’intéressant et curieux d’un même sujet. Réussir à leur apporter de la valeur. Assez pour que vous puissiez commencer à en vivre.
Je vais une fois de plus reprendre mon exemple de foot.
Vous pouvez commencer par parler d’actu, apporter votre point de vue, échanger avec votre communauté…
La vision moyen terme vous permettra sans doute de devenir un référent dont la voix sera de plus en plus écoutée. Vous pourrez alors imaginer créer une app, une marque…
Et encore quelques années plus tard, vous pourrez devenir le média référent dans votre secteur.
Bref, tout peut-être imaginé du moment que votre communauté est engagée et présente pour vous soutenir.
Et finalement, je crois que c’est ce que j’affectionne tout particulièrement dans ce projet. La liberté totale. Le partage. La possibilité de créer quelque chose qui a du sens pour soi et pour les autres.
Conclusion
Lancer sa newsletter est une idée de business incroyable pour tous les amoureux de la création de contenus. Elle offre de nombreuses opportunités d’évolution.
Vous ne serez, en revanche, pas la nouvelle startup à la mode. Pas de millions en vu. Pas de révolution non plus. Ce sera peut-être le cas pour d’autres idées 😏
Vous pouvez le lancer en tant que “side project” ou vous y consacrez à temps plein. C'est un réel atout comparé à d’autres business dont nous parlerons dans les prochaines semaines.
Je vous donne donc rdv dimanche prochain pour découvrir une tout autre idée !
N’hésitez surtout pas à me donner vos retours, à me poser vos questions ! Je répondrai à tout le monde !
Bon dimanche et à dimanche prochain,
Manon